Organisation de libération de la Palestine

Organisation de libération de la Palestine

(O.L.P.) organisation de la résistance palestinienne, fondée en 1964 à Jérusalem en vue de libérer la Palestine de l'occupation israélienne et de créer une entité palestinienne souveraine. Regroupant plusieurs mouvements, elle est présidée depuis 1969 par Yasser Arafat, qui dirige le princ. d'entre eux, le Fatah. Elle privilégia d'abord l'action militaire, connut quelques succès mais se heurta à certains états arabes. Après les affrontements avec les autorités jordaniennes qui, en 1970, réprimèrent durement les manifestations des Palestiniens (septembre noir), l'O.L.P. s'installa au Liban. (V. dossier Liban, p. 1461.) Les accords de Camp David entre Israël et l'égypte (1977) puis le départ du Liban, consécutif au siège de Beyrouth par l'armée israélienne (1982), lui ôtant l'espoir d'une solution militaire, l'O.L.P. a peu à peu mis l'accent sur l'action diplomatique et limité ses objectifs à la création d'un état dans les territoires occupés par Israël en 1967 (l'existence de cet état fut proclamée unilatéralement, en 1988, par les Palestiniens, à l'occasion de l'Intifada). Reconnue par l'ONU en 1974, l'O.L.P. est membre de la Ligue arabe depuis 1976. En sept. 1993, l'O.L.P. a signé avec Israël un accord de reconnaissance mutuelle, complété par celui du Caire (mai 1994): l'O.L.P. a obtenu l'autonomie partielle de Gaza et de Jéricho, puis (1995) de Naplouse et de cinq autres villes cisjordaniennes placés sous l'Autorité palestinienne, que dirige l'O.L.P. Mais des extrémistes, tant israéliens que palestiniens, refusent la paix. Toutefois, les premières élections du Conseil de l'autonomie (janv. 1996) ont connu une forte participation et le Fatah de Y. Arafat a obtenu une large majorité. En juin 1996, B. Netanyahou, candidat de la droite israélienne, est élu Premier ministre. Il gèle le processus de paix et reprend l'implantation de colonies juives dans les territoires occupés, où, à partir de sept., se produisent de nouveaux affrontements. Mais, sous la pression des États-Unis, il accorde l'autonomie partielle à la ville d'Hébron.

Encyclopédie Universelle. 2012.